gael_bonnefon

Vidéo-poème, Français-Occitan, 15 mn 04, 2015
Texte / Voix : Aurélia Lassaque
Musique : Jodël Grasset-Saruwatari
Image / Réalisation : Gaël Bonnefon
Afiac / Film Flamme / Cinéma Le Méliès
Avec le soutien du Département du Tarn, au titre de l’Education Artistique et Culturelle

L’Afiac réunit trois artistes : la poète Aurélia Lassaque, le musicien Jodël Grasset-Saruwatari et l’artiste plasticien Gaël Bonnefon pour la création d’une oeuvre poétique expérimentale. Solstici repose sur un dialogue singulier entre poésie, musique et image.

Solstici est composé de plusieurs mouvements correspondant à la partition du jour (Jour, Soir, Nuit, Prime Aube d’Été), l’atmosphère y est envoûtante, presque primitive. Chaque mouvement est à son tour composé de fragments, poèmes brefs, impressions, images saisissantes invitant au dialogue avec d’autres formes d’art. Ces fragments donnent libre court à l’imagination du spectateur, mais aussi à celle des artistes invités à dialoguer avec le texte, à le revisiter de sorte à déplacer à nouveau les frontières qui distinguent et parfois réduisent les différentes formes d’art.

Le poème choisi, « Solstice, le brame de Janus » – lu dans la bande son de la vidéo par Aurélia Lassaque, est une invocation fantasmagorique, intemporelle et sensuelle du solstice d’été.
Ce poème semble dissoudre les frontières. En premier lieu celles que l’on pose entre les langues. L’auteur adopte un processus de composition bilingue au sein duquel aucune des deux langues n’est la traduction de l’autre. Les deux formes textuelles, occitane et française, – relevant d’un processus spécifique d’écriture, translation, réécriture – coïncident grâce au pouvoir créateur issu de leurs différences. Ainsi, les langues ne sont jamais choisies ni l’une avant l’autre ni l’une au détriment de l’autre mais toujours ensemble, engendrant un poème unique en deux langues, à l’instar de Janus aux deux visages, divinité tutélaires du poème, gardien de tous les passages.