Eric Madeleine
Fiac 2007 – + si affinité Trans-Rituel 1
Un événement de l’AFIAC
Commissaire d’exposition : Pascal Pique
Directeur artistique : Patrick Tarres
L’artiste était reçu chez Christophe THOMAZO et l’équipe du Golf des Étangs de Fiac.
« Trans-Rituels ou on attire pas les mouches avec du miel. »
Je m’attarderai peu sur le préfixe « trans » seulement pour noter qu’il provient à mon sens du désir d’extirper le terme « rituel » au tribal, de désengager le rituel à Journiac et autres artistes corporels.
Et pourtant n’y voyons pas le vieux pot dans lequel nous voudrions faire une nouvelle soupe.
Je pense au savoir-être qui se pose comme opportun et concordant à notre toute neuve société de services, comme à un autre temps le savoir-choisir avait été étalon dans la société industrielle.
Dans ce monde mutant « trans-génique » la mise au rebut des codes qui nous reliaient, parce que surannés, nous ne les regrettons pas. Le baisemain ne nous intéresse plus, c’est évident. C’est ridicule. Et pourtant nous voyons que ces espaces codifiant laissés vacants compromettent nos ententes, nos mises en accord.
J’utiliserai donc pour sortir du terme « rituel » porteur d‘histoires et lourd de sens, le terme « protocole ». Un mot pas très neuf non plus, mais « relooké » depuis que les ordinateurs sur Internet nécessitent des protocoles pour être en réseau, reliés.
Je fus donc relié à un golf, adopté par le golf de Fiac. Un espace de verdure ponctué de trous.
Un coin de nature un peu artificiel (arte factum), un endroit donc idéal pour un artiste.
Après déambulations et études des pratiquants de golf, je notais quelques dénominateurs communs.
Je ne m’attardais pas à l’adresse, ni aux moments libres entre les coups. Je remarquais simplement une concordance de geste. Une concordance peut-être mise en évidence par le directeur du golf me disant « le seul but du golfeur est d’arriver au trou ». De cette remarque, je ne pouvais plus que voir ce mouvement de balancier que comme celui de la grande faucheuse.
E.M.
Remerciements particuliers à Béatrice, Alain et toute leur famille (y compris au chien qui fait le mort quand on lui fait « Pan ! »)
Un grand trou au numéro 0 ou au fanion « oo0o » avec deux jumelles au fond du trou …
L’une dans le rôle de la gentille golfeuse, golfeuse de type manga…
L’autre dans le rôle de la gentille faucheuse initie volontiers la golfeuse, tel un coach collé à son élève, durant trois jours, à ce geste de balancier répétitif. Le temps est en marche … (E.M.).