Visiter le blog de la résidence de Kamil Guenatri
Kamil Guénatri ~ La Terrasse propose une restitution du travail effectué dans le cadre d’une résidence d’artiste en création au sein de 4 collèges du sud Tarn. Collège René Cassin -Vielmur sur Agout, Collège Jacques Durand – Puylaurens, Collège Jean-Louis Etienne – Mazamet et Collège Jean Monet – Castres.
Mon travail est au croisement du « spectacle » détourné, de l’installation en direct et de la transcendance de mes limites corporelles. La forme présentée est une poésie directe ritualisée dans laquelle j’opère un sacrifice symbolique sur mon corps, mes pensées et les objets qui m’entourent. Le fond de mes réalisations est lui animé principalement par un sens éthique et politico-philosophique issu de mes obsessions, de mon vécu et de mes acquis culturels.
Ma conscience est double : celle d’un « homme » exprimant son existence dans ce monde et celle d’un « handicapé » qui cultive infatigablement sa différence dans le but de faire glisser les normes culturelles vers un nouvel inconnu. Ce corps « malade » étant un reflet intrinsèque de nos contradictions humaines et sociales, je l’utilise comme espace de « pensée » et de mise en confrontation de ces paradoxes.
Éric Madeleine est né en 1968, il vit et travaille à Paris. Après un séjour à la Villa Médicis (2000), Eric Madeleine a repris son nom d’état civil, tout en faisant évoluer sa pratique initiale. « Depuis début 2000, j’ai rajouté 3 lettres à Made In Eric afin de récupérer mon vrai nom : MADEleINe ERIC. Ceci coïncide avec un changement de travail. Made In Eric existe toujours, mais il concerne seulement le travail du Corps-Objet ».
Éric Madeleine se dit producteur de gestes, sculpteur de compétences, tailleur de coutumes. Après avoir développé le concept du corps objet (sous le nom de Made in Eric), connu par des actions spectaculaires comme la vente du corps de l’artiste dans les émissions de télé-achat ou sa location à diverses fins utiles, Éric Madeleine observe le corps social, les fonctions, les gestes et les comportements qui le révèle, l’ordre qui en résulte. Il en reprend des éléments significatifs, les recharge de sens actif en y injectant de l’inventivité et de l’imagination par des décalages, des transpositions, de l’humour et de la poésie. Incisif et léger à la fois, il ouvre les codes et les attitudes à l’alternance ; il décolle du réel pour en dégager une vision phénoménologique, souvent éthologique.
Charles Dreyfus, (né en 1947 à Suresnes, vit et travaille à Paris) est un produit de Fluxus. Il a connu Maciunas en 1974 à New York alors qu’il était thésard en histoire de l’art. Il a « flairé » l’importance de Fluxus pour l’histoire de l’esthétisme. Ses expressions artistiques sont imprégnées par l’art comme concept. Son oeuvre entière ramène le spectateur vers la métamorphose d’une apparence à une idée, en lui permettant d’y trouver son sens métaphorique.
Docteur en philosophie, poète, artiste-plasticien, performeur, critique d’art et théoricien FLUXUS, il réalisera une performance.
Suite à celle-ci il signera son livre « FLuxus une avant-garde en mouvement », Les Presses du Réel, 2012, Préfaces de Michel Giroud et Louis Ucciani ; Entretiens avec George Maciunas, Wolf Vostell, Dick Higgins, Nam June Paik, Wolf Vostell, Yoko Ono, Ben Vautier, Ben Patterson… L’histoire de Fluxus par l’artiste performer, poète et historien de l’art, à la fois théoricien du mouvement d’avant-garde et acteur lui ayant donné un prolongement singulier (essai et entretiens).
Cet ouvrage attendu arrive alors que Fluxus fête ses cinquante ans. Son originalité se situe dans le fait que le lecteur peut dialoguer avec les créateurs de ce mouvement devenu mythique. Il contient un document exceptionnel : la première interview de George Maciunas, qui n’en a réalisées que trois. Nous passons de la prosopographie des acteurs, aux actions qu’ils étaient en train de réaliser. Pour les lecteurs contemporains, cela les plonge dans l’immersion des choix et de la compréhension d’une avant-garde. Cet ouvrage se situe entre la subjectivité de Fluxus et l’objectivité qui est celle posée par l’histoire de l’art : sur la définition d’une avant-garde des « terribles » années 1960 et les interrogations épistémologiques que pose Fluxus à l’art contemporain. « Ce livre est un témoignage d’entrecroisements transhistoriques, conséquences de conséquences dans l’espace et dans le temps, “sérieusement” formidable. » Michel Giroud
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