SUBTERRANEAN DUPLEX SOLUTION | David Michaël Clarke

David Michaël CLARKE
en résidence au Foyer Occupationnel et Thérapeutique La Planésié, APAJH 81, Castres
Septembre 2015 – Janvier 2016
Dans le cadre des Projets Culture-Santé (DRAC-ARS)affsite copie

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Rencontres publiques autour de :
– Performance artistique SUBTERRANEAN DUPLEX SOLUTION | 15 décembre au FOT La Planésié, enfouissement public d’un duplex réalisé dans le cadre de la résidence en vue de l’hébergement d’une famille de lapins
– AFIAC/Café/Performance le 8 janvier 2016, au Café du village à FIAC
– exposition du 21 au 24 janvier 2016

Texte rédigé et lu par Isabelle VASILIC en introduction du vernissage, 22 janvier 2016

« Nous sommes très heureux de vous accueillir aussi nombreux parmi nous ce soir pour partager le troisième événement de cette journée, le vernissage de DMC. David a trouvé abri au Foyer La Planésié en Septembre 2015, dans le cadre de la résidence d’artiste liée au projet Culture Santé DRAC/ARS, APAJH/AFIAC. Il repartira vers de nouvelles aventures artistiques la semaine prochaine.
David s’est glissé dans le contexte en multipliant les rencontres formelles et informelles avec les Planésiens et les personnels. Il est arrivé ici avec une IDEE qui avait déjà germé ailleurs. Mais les idées sont aisément transportables et transposables. DAVID a l’art de l’idée. « Quand quelque chose est fait dans l’esprit, il ne peut être défait » disait SOL LEWITT, artiste conceptuel. « Qu’est ce que j’ai vu dans votre jardin ? » « Des lapins ». Construire une cité radieuse, un duplex souterrain pour des lapins voilà l’idée ! Chercher une solution pour améliorer la vie quotidienne de nos amis lagomorphes ! Ainsi David a inventé un problème qui n’existait pas pour créer une solution ! Il a bousculé tous nos repères pour nous entraîner dans la construction d’une oeuvre à priori absurde, déconcertante. La logique de l’absurde
est venue renverser nos représentations habituelles et rationnelles du monde.
Cette proposition architecturale, cette utopie, nous a déstabilisé, à la fois rieurs et consternés, découvrant des émotions inexplorées et leurs pouvoirs. Puis cheminant avec David, nous avons joué avec ce non-sens, l’apprivoisant jusqu’au bout du processus artistique. Faire abstraction de l’utile nous a conduit jusqu’à l’ oeuvre. Je ne vais pas ce soir vous raconter comment toute cette histoire d’architecture moderne s’est déroulée, mais vous pourrez échanger tout à l’heure avec David et les Planésiens. Cette histoire est la leur. Ils ont été témoins du projet et donc du processus créateur depuis le début. Ils ont contribué à la réalisation de l’ oeuvre de par leurs idées et leurs rencontres avec la matière : argile et béton. Vous avez peut-être aperçu au-dehors les bas-reliefs. Ce travail de moulage s’est répété, en écho peut-être à la profusion des lapins, un processus infini de reproduction, ou encore une tautologie. Une maison pour les lapins, un chantier comme prétexte pour évoquer les architectes les plus grands : LE CORBUSIER, Walter GROPIUS, Oscar NIEMEYER . Plus encore, David a proposé un voyage de recherche autour de l’architecture moderne à ROYAN, mais aussi la visite du Mirail et du Sidobre. Des contextes variés et réunis ici pour exploiter des
territoires et des débats toujours actuels : projets urbains, disparition du patrimoine, architecture brutaliste, échec des habitations sociales, des grands ensembles…
Maintenant quelques mots sur un moment exceptionnel de la résidence : la cérémonie de l’enfouissement de l’oeuvre, de la cité radieuse, du duplex. L’oeuvre a disparu le 15 décembre 2015, a été enfouie en grandes pompes. Je ne le savais pas mais il existe une Agence d’Enfouissement des oeuvres et d’oeuvres d’art. L’Agence explique que ce processus transforme « le productivisme antérieur en un commentaire évènementiel dans l’invisible actuel ».
L’ oeuvre vous ne la verrez pas dans sa réalité, vous verrez seulement son réel que vous essaierez d’attraper dans la vidéo installée au Club des Planésiens. Cet art de la disparition a fait son apparition depuis peu dans l’ère contemporaine. Ces performances s’inscrivent à contre-courant de la visibilité en constante progression qui conditionne la logique commerciale. L’accessibilité de l’art et le tout spectaculaire valorisent l’art dans ce qu’il n’est pas, l’objet du musée, des collectionneurs, de la marchandisation. Ce pied de nez renvoie aux valeurs fondatrices de l’art qui ont à voir avec le mystère, le « bruit secret » dirait DUCHAMP.
Les Planésiens sont ainsi devenus les « Story tellers » ou en français, la mémoire individuelle d’une histoire commune entre eux et l’artiste. Ils raconteront cette histoire et renoueront ainsi avec la tradition orale et les mythes. Marina ABRAMOVIC énonce que l’art est une question d’énergie et que l’énergie est invisible ! Cette cérémonie a immortalisé l’oeuvre dans notre mémoire et nous a rappelé le cycle de la vie, et son renouvellement.
Comme vous avez pu l’entendre du moins je l’espère, cette résidence nous a propulsé dans une rêverie sérieuse et joyeuse avec des lapins qui se sont certainement installés à l’heure où je vous parle dans ce merveilleux subterranean duplex.
Je vous souhaite un agréable vernissage. Le vernissage à l’origine permettait aux peintres de vernir leurs tableaux sur place, le peintre exposant avait la possibilité de vernir ses toiles…BIENVENUE DANS LE SALON DE DAVID MICHAEL CLARKE. »

Isabelle VASILIC, psychologue clinicienne, référente des projets Culture et Santé | FOT La Planésié, APAJH 81

AFIAC/Café/Performance | Violaine Lochu

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Lors de sa résidence au 116 (centre d’art contemporain de Montreuil) Violaine Lochu a développé le projet Mémoire Palace, en s’inspirant de l’ars memoriae — un moyen mnémotechnique pratiqué depuis l’antiquité —, avec pour ambition de donner à voir et à entendre une mémoire orale — subjective et hétéroclite — de la ville de Montreuil. Lors de rencontres sur des marchés,bibliothèques, centres sociaux, établissements scolaires, maisons de retraite, théâtres… il s’agissait pour les participants de transmettre à l’artiste quelque chose qu’ils connaissaient par cœur (chant, poésie, prière, recette de cuisine, etc.). À partir du matériau recueilli, Violaine Lochu a «re-joué» cette mémoire subjective et protéiforme, sous la forme de pièces radiophoniques, d’une performance et d’une édition.

Née en 1987, vit et travaille à Montreuil (93).

Le travail de Violaine Lochu est une exploration du langage et de la voix. Dans ses performances, vidéos, pièces radiophoniques, elle croise ses propres recherches vocales avec une relecture libre de différentes traditions écrites ou orales (mythes, contes, chansons populaires…), des réflexions théoriques (nourries de psychanalyse, de linguistique, de sociologie…), et un matériau sonore recueilli lors des nombreuses rencontres auxquelles sa pratique donne lieu. La performance créée pour le projet Mémoire Palace par exemple, est une ré-interprétation des paroles des 200 personnes de tous horizons rencontrés durant les 3 mois de sa résidence au Centre d’art le 116 (Montreuil). A chacune de ses interventions, Violaine Lochu explore tout le spectre et toutes les possibilités esthétiques de sa voix, y compris les plus inattendues, pour tenter de l’emmener vers un au-delà du dicible.

Diplômée de l’ENSAPC (Ecole nationale supérieure d’art de Paris Cergy) et titulaire d’un Master II de recherche en arts plastiques (université Rennes 2), Violaine Lochu a exposé et performé en France et à l’étranger (Friche la Belle de Mai, Espace Khiasma, Centre d’art Béton salon, Galerie du Jour Agnès B., Galerie Justina M.Barnick à Toronto, North End Studio à Detroit…). La Box, Le 116, Mains d’Œuvres, Le Générateur l’ont accueillie dernièrement en résidence. Elle a également improvisé avec des musiciens (Serge Teyssot-Gay,Mounir Troudi, Marie Suzanne de Loye ), des danseuses (Maki Watanabe, Imen Smaoui), et des circassiens (Hélène de Vallombreuse, Nathan Israël), dans des lieux comme les Bouffes du Nord, le Cirque Electrique, Les Instants Chavirés, le Théâtre du 4e art à Tunis…

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AFIAC / CAFE / PERFORMANCE

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Lors de sa résidence au 116 (centre d’art contemporain de Montreuil) Violaine Lochu a développé le projet Mémoire Palace, en s’inspirant de l’ars memoriae — un moyen mnémotechnique pratiqué depuis l’antiquité —, avec pour ambition de donner à voir et à entendre une mémoire orale — subjective et hétéroclite — de la ville de Montreuil. Lors de rencontres sur des marchés,bibliothèques, centres sociaux, établissements scolaires, maisons de retraite, théâtres… il s’agissait pour les participants de transmettre à l’artiste quelque chose qu’ils connaissaient par cœur (chant, poésie, prière, recette de cuisine, etc.). À partir du matériau recueilli, Violaine Lochu a «re-joué» cette mémoire subjective et protéiforme, sous la forme de pièces radiophoniques, d’une performance et d’une édition.

Née en 1987, vit et travaille à Montreuil (93).

Le travail de Violaine Lochu est une exploration du langage et de la voix. Dans ses performances, vidéos, pièces radiophoniques, elle croise ses propres recherches vocales avec une relecture libre de différentes traditions écrites ou orales (mythes, contes, chansons populaires…), des réflexions théoriques (nourries de psychanalyse, de linguistique, de sociologie…), et un matériau sonore recueilli lors des nombreuses rencontres auxquelles sa pratique donne lieu. La performance créée pour le projet Mémoire Palace par exemple, est une ré-interprétation des paroles des 200 personnes de tous horizons rencontrés durant les 3 mois de sa résidence au Centre d’art le 116 (Montreuil). A chacune de ses interventions, Violaine Lochu explore tout le spectre et toutes les possibilités esthétiques de sa voix, y compris les plus inattendues, pour tenter de l’emmener vers un au-delà du dicible.

Diplômée de l’ENSAPC (Ecole nationale supérieure d’art de Paris Cergy) et titulaire d’un Master II de recherche en arts plastiques (université Rennes 2), Violaine Lochu a exposé et performé en France et à l’étranger (Friche la Belle de Mai, Espace Khiasma, Centre d’art Béton salon, Galerie du Jour Agnès B., Galerie Justina M.Barnick à Toronto, North End Studio à Detroit…). La Box, Le 116, Mains d’Œuvres, Le Générateur l’ont accueillie dernièrement en résidence. Elle a également improvisé avec des musiciens (Serge Teyssot-Gay,Mounir Troudi, Marie Suzanne de Loye ), des danseuses (Maki Watanabe, Imen Smaoui), et des circassiens (Hélène de Vallombreuse, Nathan Israël), dans des lieux comme les Bouffes du Nord, le Cirque Electrique, Les Instants Chavirés, le Théâtre du 4e art à Tunis…

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Plastic Queer – Le Programme

VEN 18 SEPTEMBRE

18h30 – Place du Four – Fiac
Vernissage : conception du buffet ANNA BURLET
20h30 – ouverture exposition, visite nocturne

SAM 19 SEPTEMBRE

10h-19h ouverture exposition
Place du Four – Librairie du Café Plüm
Sélection de livres autour de la thématique de l’exposition
20h – Place du Four – Fiac
Repas : FOOD TRUCK DE LUXE – LES MECS AU CAMION
Réservation conseillée avant le 15 septembre à l’adresse ptarres@afiac.org
Performances JEAN BICHE/ RED BIND et des surprises
DJ / TONY DE SOIRÉE / Dancefloor
Entrée libre et gratuite

DIM 20 SEPTEMBRE

10h-19h – ouverture exposition
Place du Four – Librairie du Café Plüm
13h30 – Salle des fêtes – Fiac
Rencontre avec JEAN BICHE
20h – Place du Four – Fiac
Repas de clôture participation aux frais 8 €

accueil du public et informations à la mairie de Fiac
un plan de l’itinéraire balisé vous sera remis

pendant les trois jours entrée libre et gratuite sur les lieux de l’exposition
rencontre avec les artistes et leurs hôtes

Plastic Queer – Partenaires

Partenaires institutionnels

Article partenaires

Bandeau partenaires 2

 

 

Partenaires privés

Articles partenaires privés

O cinq sens

 

Partenaire culturel

Les Abattoirs logo

 

 

 

 

Les Abattoirs – Frac Midi-Pyrénées, à la fois Musée de France et Fonds Régional d’Art Contemporain au rayonnement national et international, développent une programmation d’expositions et d’aides à la production en partenariat avec les acteurs du territoire régional. Notre équipe accompagne ainsi des projets d’exposition dans leurs processus de production, d’actions culturelles et éducatives, fondés sur une volonté de rencontre et de partage autour des œuvres.

Favoriser la circulation et la connaissance de ces collections publiques, innover dans la transmission des pratiques artistiques actuelles, renforcer l’offre culturelle des territoires constituent la singularité des champs d’actions des Abattoirs – Frac Midi-Pyrénées. C’est ainsi que depuis plus de 15 ans, nous nous associons avec l’AFIAC dans la mise en place de son projet, unique sur notre territoire. De retour sur ces terres fiacoises autour de la thématique « Plastic Queer », gageons que l’invitation lancée par son directeur artistique Patrick Tarres à Karine Mathieu, chef de projet pour le Frac Midi-Pyrénées associée à Magali Gentet, responsable du centre d’art du Parvis à Ibos, nous permettra une nouvelle fois de dépasser nos a prioris et de permettre à chacun de se rencontrer et d’échanger dans sa singularité et sa différence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plastic Queer

Héritière du féminisme, la théorie Queer s’oppose à l’hétéro sexisme et plus généralement à toute tentative de catégorisation du genre, des sentiments amoureux et/ou de la sexualité. Le mouvement éponyme, né aux États-Unis dans les années 80, regroupe des gays, des lesbiennes, des transsexuels, des bisexuels, des travestis, des transgenres. . . tous ceux qui ne correspondent pas à la conception morale américaine du monde de la famille chrétienne et hétérosexuelle.

La plasticité du genre n’a rien à envier à celle de l’art qui n’a lui même aucun problème à assumer le trouble, la confusion, la perturbation ou la transgression occasionnés par la transformation des formes et de la pensée.

De l’androgynie chère à l’idéal antique, à Marcel Duchamp travesti en une Madame Rrose Sélavy, personnage féminin créé et incarné par l’artiste, la représentation du corps et des pratiques sexuelles traversent l’histoire de l’art en une métamorphose permanente, faite d’aller-retours entre progrès et régressions de la doxa.

Les artistes d’aujourd’hui semblent, eux, vouloir nous montrer un sexe dégenré, déconstruit, politique et culturel, loin de tout fantasme de provocation, mais plutôt, comme l’écrit Paul Ardenne à propos du travail de l’artiste Aurélie Dubois, « pour nous pacifier, quoique sans ménagement ».

Ces deux dernières années ont été marquées par une opposition très forte au mariage homosexuel comme à l’interrogation sur les stéréotypes à l’école. Nonobstant les tensions autour de l’affirmation de l’égalité des personnes, c’est avec calme et plasticité que cette 16ème édition de « Des artistes chez l’habitant » souhaite questionner la notion de genre et l’usage que nous pouvons en faire dans d’autres champs en fertilisant de nouveaux possibles, comme l’ouverture à un autre, un soi non totalitaire ou la possibilité d’une mutation de notre pensée binaire, vers ce que Friedrich Nietzsche décrit comme « la merveilleuse richesse des types, l’exubérance dans la variété et dans la profusion des formes ».

 

Patrick Tarres
Directeur artistique et commissaire général de l’exposition

Commissaires invités :

Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région /
les Abattoirs-FRAC Midi-Pyrénées

Magali Gentet, Responsable du Parvis – centre d’art contemporain à Ibos

 

« Des artistes chez l’habitant » | NOIR c’est NOIR | infos pratiques

Venir au festival

plan

 

 

 

 

 

 

 

 

Possibilité de rejoindre le festival en train (1h de Toulouse – Axe Toulouse-Mazamet). L’exposition peut se parcourir à pied au gré de la journée ou du week-end – plusieurs possibilités de restauration sur place et Castres à proximité (15km).
Hébergement sur place : Camping au coeur de la ville Tél. 05.63.74.30.24  en savoir plus

Infos autres hébergements auprès de l’Office de tourisme du Lautrécois – Pays d’Agout
Tél. : 05 63 97 94 41 www.lautrectourisme.com

entrée libre et gratuite sur les lieux d’exposition