Evor | Plastic Queer

Evor

Fiac 2015 -Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissaire général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Magali Gentet, Directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain et Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées

L’artiste était reçue chez Chantal et Jacques Terre

 

Beyond, hommage aux créatures

7 longues-vues constituées de tubes en métal chromé contenant chacun un caisson lumineux qui éclaire des impressions numériques, interprétations dessinées d’une fleur carnivore, d’un champignon, d’une orchidée, d’un germe de blé, de pissenlits, de lunaire.
100 cm de long × 16 cm de diamètre

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Panthéon stellaire

La terrasse de Chantal et Jacques Terres est transformée en un observatoire high-tech en parfaite harmonie avec l’architecture de la maison. Une série de télescopes chromés visent le ciel d’un paysage époustouflant de collines et de vallées à perte de vue. Quel est donc l’objet
de cette observation ? Chaque lunette nous donne à voir un élément d’une constellation de fleurs étranges, noires et scintillantes ; elles dansent au gré d’effets kaléidoscopiques ou semblent se perdre dans un Palais des glaces. Échappant ainsi à une vision statique, ces dessins s’animent tels des fantasmagories suggérant parfois des formes phalliques, vulvaires ou anales. Ces sept télescopes nous permettent en fait d’accéder aux galaxies queer le temps d’un vibrant hommage à celles et ceux, énigmatiques et flamboyants, qui ont marqué Evor de l’adolescence à l’âge adulte par leur courage, leur esthétique et la sublimation de leur vie, ces êtres hors du commun aux destins parfois tragiques, partis, selon les mots de l’artiste « en laissant derrière eux une traînée de paillettes et de répliques étincelantes. Leigh Bowery, Claude Cahun, Quentin Crisp, Marlene Dietrich, le Chevalier d’Éon, Klaus Nomi, Oscar Wilde…».

Beyond est en quelque sorte un Panthéon stellaire dédié aux créatures mises au ban de la société pour avoir été libres et déterminées. Nous sommes bien dans le monde d’Evor et plus particulièrement dans sa zone astrale et sacrée ; pour y entrer il faut être un peu dandy, un brin sophistiqué et subversif ou tout simplement curieux d’expériences esthétiques inouïes.

Patrick Tarres

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Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées et Magali Gentet, directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain

Les artistes

Anna Burlet, Hélène Mourrier, Tony Regazzoni, Evor, Jean Biche, Pascal Lièvre, Romuald Dumas-Jandolo, Red Bind, Delphine Balley


 

 

Tony Regazzoni | Plastic Queer

Tony Regazzoni

Fiac 2015 -Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissaire général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Magali Gentet, Directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain et Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées

L’artiste était reçue chez Sandrine et Greg Mantel

 

Equinox #02, 2015

Impression numérique sur bâche PVC,polystyrène, crépi, peinture acrylique, peinture aérosol, ruban adhésif, écran LCD, lumière noire
Dimensions variables

Celebration (Pretty Dancing), 2011

Video HD couleur, 7’58”
Musique originale : The Miracles Club, Portland
Oeuvre produite avec le soutien de la DRAC Île-de-France (ministère de la Culture et de la Communication) et du Parc Saint-Léger, centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux

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Dithyrambe

Tony Regazzoni est reçu à Fiac par une famille récemment installée au village et qui vient de rouvrir le café multiservice. Greg, heureux tenancier de ce commerce de proximité, a une solide expérience de la nuit : il fut videur puis organisateur de soirées à Paris et en Île-de-France. Très vite esquissé, le projet de Tony ravit Greg, ça se passe au comptoir du bistrot
où il est question de lumière noire et de cocktails fluorescents. C’est la verrière faisant office d’entrée du lieu qui est occultée et transformée en une installation faite d’impressions sur bâches, de sculptures aux formes minimales et aux évocations ambigües, de tabourets reproduisant des colonnes gréco-romaines, le tout réagissant à la lumière noire – un concentré de clubbing années 80/90 organisé autour d’un écran plat qui diffuse en boucle le film « Célébration (Petty Dancing) », réalisé par l’artiste cinq ans avant et dont il dit : « Mon appréhension du queer s’est développée grâce à une « famille » que j’ai rencontrée à mon arrivée à Paris il y a 10 ans. J’ai connu et appris ce qu’était le queer non pas à travers des livres mais à travers la fête et les rencontres du week-end. À l’époque, il n’y avait pas encore cet engouement qu’on retrouve aujourd’hui pour cette terminologie de « queer ». Paris n’était pas vraiment une fête, les moments de rassemblements festifs se faisaient rares. Un seul bar et un seul club nous réunissaient chaque week-end, quels que soient notre « genre », notre couleur ou notre sexualité. La fête nous permettait de célébrer nos différences sans le moindre clivage. Tous nous étions beaux dans notre représentation et notre appétit de célébration. C’est donc ce qui m’a porté en réalisant ce film.

Rendre hommage à cette beauté qui frôle l’universel, en réunissant une grande partie des protagonistes de cette famille recomposée qui s’est épanouie dans ce mouvement queer et l’a rendu palpable et excitant. » De jeunes gens dansent sur Ocean song de The Miracles Club dans un espace matérialisé par des formes géométriques abstraites faites de matière fluorescente ou de traits de lumière captés par de la fumée. La musique est électronique et les danseurs très éthérés. Equinox est le nom de la boîte de nuit où nous nous trouvons et qui n’en est pas une. C’est juste une image en deux ou trois dimensions dans laquelle nous prenons place pour y participer en adoptant la posture inhérente au dispositif des night clubs où la piste de danse concentre tous les regards périphériques. La géométrie semble tout régler dans la conception de cette oeuvre, les mots, les formes, les images et l’organisation de l’ensemble. Ainsi, un équinoxe est un instant de l’année où le soleil traverse le plan équatorial terrestre, mais c’est aussi un des deux points d’intersection de la ligne des équinoxes avec la sphère terrestre. Ces géométries semblent cependant s’apparenter davantage au symbolique qu’au formel et l’on se sent parfois dans la peau d’un archéologue à la recherche de sens devant un monument mégalithique de type Stonehenge. Quel est donc le culte auquel nous assistons ? Il y a bien sûr une célébration par le rassemblement périodique d’une communauté qui veut renforcer sa cohésion, ici par la danse, la musique, le culte de la fête, du plaisir et des différences, une sorte de dithyrambe, cet hymne religieux de la Grèce antique, chanté par un choeur d’hommes et accompagné d’une danse représentant l’emprise de Dionysos sur les hommes.

Patrick Tarres


Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées et Magali Gentet, directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain

Les artistes

Anna Burlet, Hélène Mourrier, Tony Regazzoni, Evor, Jean Biche, Pascal Lièvre, Romuald Dumas-Jandolo, Red Bind, Delphine Balley


Hélène Mourrier | Plastic Queer

Hélène Mourrier

Fiac 2015 -Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissaire général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Magali Gentet, Directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain et Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées

L’artiste était reçue chez Béatrice Davault et ses enfants

Vaisseau désenchanté/e
(Si tu me cherches, je serai au fond de la piscine)

Dessin vectoriel, impression sur papier autocollant transparent et sublimation sur serviettes de bain Soundsystem : Mylène Farmer, Désenchantée, en boucle et à l’infini

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Après avoir rencontré Béatrice Davault et ses enfants, à Fiac, le temps d’un weekend au domicile de ces derniers, Hélène Mourrier décide de préserver l’espace intime de la maison, elle n’interviendra qu’à l’extérieur, peut-être pour garder des espaces de repli
où protéger la relation très fusionnelle qui la lie à ses hôtes. De retour à Paris, l’artiste sait qu’elle va hacker l’usage des lieux, le travestir en utilisant des dessins vectoriels déjà existants dans son iconographie personnelle comme ses smileys dopés, ou d’autres empruntés aux queer comme ce piercing au septum avec son anneau bien reconnaissable à deux boules. Métallisé et dupliqué en une rosace de vie, il se transforme en une machinerie cyborg. Le projet se construit loin de Fiac et sera fabriqué de manière industrielle, impressions
sur serviettes de bain, stickers et bâches PVC.
« Je mate les tailles de bâches résistantes aux intempéries, j’écoute les sets de Dustan dénudée sur le parquet et je pense à Mylène dont les cheveux de feu me faisaient un effet coulant en hurlant Dis maman pourquoi je suis pas un garçon ? ou en susurrant Le nec plus ultra en ce paysage, c’est d’aimer les deux côtés
Le ton est donné, deux mois après, l’OVNI est prêt à se poser à Fiac. Une petite voiture de ville pimpée nous attend devant l’entrée de la maison, portes ouvertes et sièges baissés à fond, Mylène Farmer chante Désenchantée en boucle sur la radio du véhicule, un mot sur le pare-brise indique « Si tu me cherches, je serai au fond de la piscine ». En contournant la maison nous nous retrouvons effectivement devant une piscine, personne dans l’eau, quatre bâches tapissent le fond du bassin lestées par des poids de musculation.

L’ondulation de la surface anime et déforme l’ensemble du dessin. De grands yeux verts mouvants opèrent un effet hypnotique. Hélène Mourrier rencontre le public à l’ombre, au bord de l’eau bleue et salée, c’est avec un aplomb certain qui n’a d’égal que son extrême douceur que l’artiste nous parle de sa pièce : « Au centre de chacune des impressions sur PVC se trouve une sorte de twister. Poser une partie du corps sur une pastille, (ARM+LEG), vert-acide, se tordre en arc pour ne pas chuter, les muscles tendus qui frémissent et mon souffle chaud dans ton cou. On pourrait plonger dans la piscine toi et moi et elle, et se laisser flotter légèrement, au-dessus du signe gender-hacker transféministe que les quatre coins réunis modèlent. Ce sont en fait des bâches pour baiser, pour protéger les backrooms, les fêtes ou les sols de nos appartements de nos substances liquides amoureuses.» Elle évoque aussi son rapport à la queerness et au militantisme dans un langage très habité par le lexique queer, une foultitude d’anglicismes, d’acronymes et de mots inventés afin de nommer précisément les comportements sexuels dans leur grande diversité. Il est temps de continuer la visite et de se retrouver au fond du jardin dans une backroom en plein jour. Imprimé sur une bâche en tension dans un cadre métallique noir sur fond de rideaux lamés or, un autoportrait callipyge tend sa croupe harnachée et ornée du signe genderhacker uni à un peace & love. Cet Unicode non-conforme suggère avec sa flèche trans de se laisser doucement
glisser dans les entrailles. J’apprends beaucoup plus tard que pour ce faire il fallait un mot de passe et je vous le livre ici. « FUCK TON GENRE, FUCK TON SEXE, FUCK TA SEXUALITÉ. WE’RE QUEER, WE’RE HERE. » Douce et fulgurante rencontre.

Patrick Tarres

 

O.V.N.I. – Twisty (pastille acide)

Dessin vectoriel imprimé sur bâche PVC en 4 exemplaires de 200 × 400 cm
Immersion sous l’eau et lestage avec des poids de musculation Domyos

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Backroom (S/He male trouble)

Photographie argentique et dessin vectoriel tirés en numérique sur bâche PVC, 175 × 100 cm
Matériel de sustentation et rideaux lamés dorés
Soundsystem : Club69, Drama, en boucle & en aléatoire
Dimensions variables

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Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées et Magali Gentet, directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain

Les artistes

Anna Burlet, Hélène Mourrier, Tony Regazzoni, Evor, Jean Biche, Pascal Lièvre, Romuald Dumas-Jandolo, Red Bind, Delphine Balley

Anna Burlet | Plastic Queer

Anna Burlet

Fiac 2015 -Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissaire général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Magali Gentet, Directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain et Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées

Manger ou baiser, 2015

Table : 9 × 2,40 m
Nappe : simili-cuir rose pâle, effet peau
Ustensiles : environ 20 cm, manche en pin et gravure laser, cuilleron en porcelaine émaillée, ligature en lacet de cuir
Repas : moules, coquilles d’huitres remplies de panna cotta au gingembre, oeufs durs, mayonnaise à la betterave, chocolat et concassé de cacahuètes, oeufs de lump, filet de boeuf mariné cru
Cocktail : piña colada

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Queer taste

C’est à Anna Burlet, jeune designer fraîchement diplômée de l’isdaT de Toulouse, que je confiai la conception et la fabrication du buffet de vernissage de Plastic Queer.
Organisée comme la restitution publique d’une fouille archéologique, la table, proche du sol, propose une vision plongeante sur l’ensemble des victuailles volontairement de facture simple : oeufs durs, moules, coquilles d’huitre contenant de la panna cotta au gingembre, chocolat, viande crue marinée et oeufs de lump.
Chaque proposition gustative demeure dans son plus simple appareil ou fait l’objet d’un traitement spécifiquement adapté aux outils qui permettent sa consommation. Ces ustensiles sont faits de bois naturel, de céramique blanche et de liens en cuir noir,
ils sont méticuleusement rangés en alignements rectilignes sur un fond rose chair, les manches sont signés, datés, numérotés et intitulés : lécher, sucer, mordre ou x. Si les titres lèvent toute ambiguïté sur la genèse du projet, c’est au moment de la mise en bouche que l’expérience prend tout son sens. La dégustation se transforme en un jeu érotique sans règles ni conventions, à la découverte de formes évocatrices mal définies et de champs d’exploration aventureux. Avec ses outils à la fois simples et sophistiqués, proches d’un fétichisme minimal, Anna Burlet conscientise le rapport que nous entretenons avec la nourriture, le plaisir et la chair. Chaque convive est invité à emporter les pièces fabriquées par l’artiste. Que deviendront ces objets et quelle lecture en feront les archéologues dans quelques millions d’années ? Comprendront-ils que ce sont là des témoins d’usages dans le cadre d’un temps donné et partagé, celui du vernissage de Plastic Queer ?

Patrick Tarres


Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Karine Mathieu, Chef de projet d’exposition et de diffusion en région / les Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées et Magali Gentet, directrice et commissaire des expositions du Parvis, centre d’art contemporain

Les artistes

Anna Burlet, Hélène Mourrier, Tony Regazzoni, Evor, Jean Biche, Pascal Lièvre, Romuald Dumas-Jandolo, Red Bind, Delphine Balley


AFIAC/Café/Perfomance | Robin Decourcy

AFIAC/Café/Performance Robin Decourcy

Commissariat général Patrick Tarres Commissaire invitée Manon Harrois

affsiteRobin Decourcy est un artiste contemporain, chorégraphe et performer français. Né en 1976, créateur des Trek Danse et enseignant différentes techniques d’improvisation, en France et à l’étranger, tels la Composition Instantanée, le Contact Improvisation et l’Improvisation Continue. Engagé dans des pratiques visant à métisser ou à perturber certaines disciplines artistiques, son oeuvre sous-tend une démarche écologique et sociale.

Influencé par Fluxus, le land-art, la scène techno des 90’s et les modes de vie nomades, Robin Decourcy applique différentes alternatives de vies communautaires et créatives sous forme de projets artistiques à long terme. Considérant l’être physique et biologique comme premier véhicule, il s’est intéressé à l’habitat et à la marche. Ses premières performances, souvent à caractère autobiographique, se déroulent pendant ses voyages, en extérieur, ou exposées dans des galeries et des centres d’art, qu’il occupe le temps de son passage. Fort de son expérience de danseur interprète et de créateur des Trek Danse, il privilégie aujourd’hui des processus de micro-politiques en utilisant les arts vivants. Ses actions artistiques se présentent sous forme d’expériences à partager en public : jeux, stages, conférences, laboratoires, séjours… qui questionnent les normes de l’organisation sociale en modifiant certains usages de techniques professionnelles, de la santé, de l’économie ou du spectacle. Il coopère avec de nombreux artistes, compositeurs, vidéastes, pédagogues ainsi que des praticiens et des chercheurs en anthropologie et en thérapie holistique.

plus sur Robin Decourcy

Linda Sanchez | Colonie | 2016

Linda Sanchez

Artiste en résidence à l’IME Lostanges dans le cadre du dispositif Culture & Santé
un partenariat DRAC/ARS.

plus d’infos sur Linda Sanchez

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« Colonie » c’est le nom de la pièce de Linda SANCHEZ déposée à l’entrée du domaine de Lostanges. Des objets contaminés par du lichen.
Le mot « lichen » vient du grec « dartre, cal, plante, parasite », et se prononce likèn(e). Il désignait autrefois toutes les structures épythites dont les lichens encroûtants, présentés comme des dartres.
Le lichen peut résister à de très fortes dessications (1).

« Colonie » fragments de rochers, bouts de tuile, plots, vases, chapiteau, branches, ardoises, qui s’associent autour d’une identité nouvelle : des tâches jaunes et oranges. Couleurs et formes se répondent. Initialement aucune familiarité ne présage de leur regroupement. A présent ils sont devenus nomades et d’autres objets pourront rejoindre la communauté.

Installée à Lostanges, « Colonie » par un étrange concours de circonstances que l’on pourrait désigner par le terme de sérendipité (2), se trouve en territoire conquis. Effectivement, en 2001, Clother COSTES Docteur de l’Université Toulouse III Paul Sabatier a réalisé un aperçu de la végétation lichénique ainsi que le catalogue des lichens épithytes du site. Ce dernier avait été acheté par la ville de Castres en 1954 pour la garderie d’enfants de la caisse publique des écoles, puis utilisé comme centre de loisirs pour les centres de vacances : COLONIE.

Un parc de 6 hectares où se côtoient les chênes, les frênes, les érables et des espèces de lichens, peuplements corticoles, dont 60 espèces ont été dénombrées . Ce sont des peuples sans frontières ! Amandinea, Arthonia, Bacidia, Candelaria …500 lichens pour le département du Tarn.

Les enfants regardent les arbres, la forêt, l’eau qui ruisselle sur la trame du grillage, ils ignorent que COLONIE a peut être retrouvé sa famille…

Isabelle VASILIC, référente des projets Culture-Santé pour l’APAJH Tarn Sud
Psychologue clinicienne au Foyer Occupationnel et Thérapeutique La Planésié, Castres

Colonie, 2016 (en cours)

Ensemble d’objets contaminés par du lichen, nombre et dimensions variables
Vue de l’exposition, Parc de l’Institut médico-éducatif Lostanges, Navès (81)

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Sans titre, 2016

Tube, 250 m de grillage, eau, dispositif activé tous les jours
Institut médico-éducatif Lostanges, Navès (81)

Installation sur le grillage qui circonscrit l’espace de récréation, et qui donne sur le grand parc aux arbres. Déplacement d’un phénomène qui existe déjà, après la pluie. Les gouttes suivent la géométrie de la trame produisant un rythme visuel. Leur mouvement révèle la régularité et la répétition du support (la grille) et c’est en même temps ce qui le génère. De loin, rien n’est visible. En s’approchant, on distingue un « brouillage », un flou. De près, le regard est retenu sur le grillage qui nous sépare du paysage.

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« Pas de vague », Stephan Ricci | Lavaur (81) | Culture-Justice 2015

Pas de vague, Stephan Ricci

Atelier artistique mené par Stephan Ricci à l’EPM (Établissement Pénitentiaire pour Mineurs) de Lavaur, dans le cadre du dispositif Culture & Justice

Très vite, le projet dénommé Pas de vagues se cristallise autour de la réalisation d’une embarcation type canoë dans une démarche de détournement de matériaux.

« Un des intérêts du projet n’étant pas de réaliser un objet qui resterait dans l’expositif, mais plutôt […] d’essayer que pour eux, ce soit un moyen d’échapper au réel. » Objectif réalisé, les bateaux ont vogué et n’ont pas coulé ! En effet, la concrétisation du projet fut la mise à l’eau des bateaux, sur la base de Loisirs Ludolac, à Saint-Lieux-lès-Lavaur, dans l’après-midi du 29 septembre 2015.
Les deux canoës ont ensuite été exposés au Musée du Pays Vaurais de Lavaur en décembre 2015.

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Remi Groussin | Spectaculaire aléatoire

Rémi Groussin

 

Fiac 2013 -Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Arnaud Fourrier et Valérie Mazouin

L’artiste était reçu chez la famille Hedidar

 

La cage aux fauves, 2013

Grillage soudé, pneus, gamelle et bois flotté

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 R.I.P., 2013

Parpaings sculptés

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 Six feet under, 2013

Installation in situ avec échafaudage, contre plaqué, sable collé

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Fin de Party, 2013

Bois

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Maeva Barrière | Spectaculaire aléatoire

Maeva Barrière

 

Fiac 2013 -Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : Arnaud Fourrier et Valérie Mazouin

L’artiste reçoit le public pour MANGER L’ART

 

Manger l’art : le goût de la mort, 2013

Oeuvre collective avec le Lycée Renée Bonnet sous la direction des Ateliers Sophie Jammes.
photographies Xavier Lalu

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