120 m2 de paysage | Naomi Burlet

Naomi BURLET « 120m2 de paysage »

Pièce présentée dans un immeuble désaffecté de la Falgalarié à Aussillon du 21 juin au 21 juillet dans le cadre de l’édition 2014 de Tourisme imaginaire

Partenariat AFIAC – Patrick Tarres : commissaire d’exposition invité

Des résidences d’artistes se sont succédé d’avril à juin au C.A.C.E (centre d’art contemporain éphémère à Aussillon), se finalisant par la création d’oeuvres originales pour le Tourisme Imaginaire.

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Lors de ma résidence à Aussillon j’ai d’abord travaillé avec mes outils de prédilections, caméra et appareil photo, avec lesquels j’ai immortalisé ce qui m’a tout de suite frappé : cette haute ligne d’horizon, la montagne noire, qui domine maisons et jardins.
« 120m2 de paysage » est une installation qui fait se rencontrer paysage et architecture.
Le spectateur est invité à déambuler dans deux appartements mitoyens complètement vides où la ligne d’horizon ne passe plus au dessus des maisons mais se découpe dans les murs, les tapisseries. La terre y a remplacé le lino et vient façonner ce paysage intra-muros.

 

 

 

Agnes Rosse | INSECT-LIKE / LIKE-INSECTS

Agnès Rosse

Lautrec 2014 – Des artistes chez l’habitant

Un événement de l’AFIAC
Commissariat général : Patrick Tarres
Commissaires invités : William Gourdin et Paul de Sorbier

L’artiste était reçu chez Françoise Van Uffelen.

Avec Agnès Rosse, c’est l’atelier du monde qui se déplace chez la douce Françoise Van Uffelen, au centre de Lautrec, non loin de l’église, dans une très vielle demeure qui a passé les siècles et en a gardé les traces architecturales auxquelles se sont ajoutés les stigmates et souvenirs d’une opulente vie. La douceur et la singularité du travail présenté sont à l’image de la relation tendre et affectueuse qu’ont pu vivre les deux protagonistes. La première ouvrant avec pudeur son intérieur et son formidable jardin, la seconde s’en accaparant avec sincérité et respect. Le jardin ombragé sert à Agnès Rosse de carrefour intérieur, pour dispatcher tout autour dans les espaces intermédiaires de la maison intime un ensemble d’installations et de vidéos, où la place chère de l’animal et de notre rapport à lui se joue de nos sens d’homo sapiens dominateur et destructeur.

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À l’entrée dans le jardin d’hiver, deux projections se croisent. L’une présente la construction/rédaction par des fourmis d’un lettrage fait de pattes de crevettes achetées la veille au marché de Lautrec, où il est possible de lire, après un travail laborieux mais consciencieux de nos petites ouvrières dévouées, le mot ÉLÉPHANT. Sur le côté surgit alors l’image plein cadre du regard du plus grand des mammifères, nous regardant fixement avec cette larme toujours présente au creux de l’oeil.

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Au-dessus sont suspendus deux régimes de bananes. L’atmosphère du lieu en cette saison est lourde, telle une serre tropicale. Une barrière nous empêche de pénétrer dans cette cage artificielle où l’image de l’animal trône. Les leçons moralistes de La Fontaine sont ici déjouées par le truchement de l’image. Le film est en effet monté à l’envers.

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Plus loin, prolongeant l’allée du jardin, dans l’escalier à pan droit, a été installée une projection vidéo. Le public est invité à s’installer sur les marches ; commence alors un ballet étrange où les acteurs principaux sont les escargots et des coques vides de scarabée trouvées. Le premier est en symbiose complète avec une goutte d’eau qui lui glisse sur le corps dans un jeu de texture très charnel ; le second se fait chauffer jusqu’à l’embrasement. Les éléments du monde se font face entre chaleur et humidité. Le jeu de lumière et la dramaturgie de l’ensemble sont hypnotiques et physiques.

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Enfin, de l’autre coté du jardin, où Françoise, assise, se repose à l’ombre d’un arbre quelque peu abasourdie par tant de flots humains, qu’elle laisse pénétrer pour la première fois chez elle, Agnès Rosse a accumulé une succession d’aquariums et de vivariums du défunt mari pour nous construire un mur semi-transparent dans lequel nous pouvons plonger en curieux et novice entomologiste de l’art que nous sommes. Agnès, en nouvel enfant adopté le temps d’un week end, joue avec la mémoire du lieu la plus intime et privée. Pêle-mêle, une vidéo de fourmis succède à une vue d’un horizon lointain diffusé sur un mini écran vidéo.

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Des escargots dansent sur les parois, laissant leur bave suintante dessiner des entrelacs pollockiens. Des livres et coquillages finissent de compléter ce cabinet de curiosités. Sous cette véranda, c’est un véritable petit laboratoire qui nous est proposé, un atelier créé de toutes pièces par cet enfant étranger de passage, qui poursuit ici son voyage vers la découverte du monde. Deux étrangères se sont rencontrées et se sont découvertes. La magie de l’AFIAC a une nouvelle fois opéré.

Paul de Sorbier

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Commissariat

Commissaire général : Patrick Tarres
Commissaires invités : William Gourdin assistant de direction Frac Midi-Pyrénées, chef de projet d’exposition et de diffusion en Région, et Paul de Sorbier directeur de la Maison Salvan à Labège.

Les artistes à Lautrec

insect-like-content002Julien Salaud, Pierre-Laurent Cassière, Nicolas Fenouillat, Denise Bresciani, Agnès Rosse, Suzy Lelièvre, Le collectif IPN, Collectif Ding, Benedetto Bufalino, Linda Sanchez.


SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Marie DAINAT

 

Marie.DainatC’est une histoire de sous-bois et de branches, de forêts et de bancs, de feuilles déployées et de futaies plus claires, une histoire qui tisse plusieurs fables ensemble ; une histoire d’un autre temps, mais est-ce sûr ?
Ce monde-là se dit par son détour, et le dessin (puisque c’est bien de dessin qu’il s’agit) est là; cette très subtile manière de figurer un monde en le taillant dans le vif, en ciselant ces motifs dans l’air qui les dessine…
Ce monde-là se dit par sa part d’ombre ; ses silhouettes y sont taillées dans un noir d’encre et ces jardins merveilleux n’éclosent qu’à l’abri d’épaisses frondaisons; sous les hautes branches des pins, les tapis d’acanthes, plantes ombreuses s’il en est, déroulent leurs feuillages, et, dans l’entre-deux, une scène éternelle se joue…
D’autres fois, des figures isolées sont égrainées sur les murs mêmes et dessinent dans le vide d’autres fables ouvertes et suspendues qui forment le contrepoint exact de ces jardins clos…

 

Dominique Ferrat

 

 

 

 

SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Maëva BARRIERE

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Maëva BARRIEREManger en discutant art contemporain, c’est un vernissage. Discuter en mangeant de l’art contemporain, c’est du Eat Art. L’Art Comestible en français, faisait halte cette semaine à La Fabrique du Mirail autour de l’exposition « Manger l’Art : le goût de la couleur. » Portée par Maëva Barrière, doctorante et Dorothée Selz, pionner de l’art comestible, la présentation a réuni une cinquantaine de convives, partagés entre intérêt gustatif et curiosité artistique.

Xavier Lalu

SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Studio 21Bis

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Studio 21BisLe binôme Romain Demongeot et Laurent Lacotte, créateurs du Studio 21bis, trouve écho à ses réflexions environnementales, culturelles et existentielles dans le carton, son matériau de prédilection. À partir de celui-ci, il fait apparaître, dans l’espace urbain, des objets fragiles, des dispositifs éphémères questionnant notre rapport à l’habitat, aux sphères publiques et privées. Imbriquant l’art et la vie, les processus de création participent également d’une envie de fédérer autour des enjeux inhérents aux territoires investis. La démarche est artistique, se joue de codes et de symboles architecturaux, participe de l’imaginaire collectif et s’oppose au fétichisme contemporain. D’une philosophie de l’abandon naît une critique de l’oeuvre réifiée.

SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Gaël BONNEFON

 

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Gaël BONNEFONParti prenant du mécanisme de la chute, le geste photographique de Gaël Bonnefon fige avec ténacité l’éreintement de ces nuits désoeuvrées. Happé par ce tumulte incessant il participe à ce cycle où tout n’arrête pas de mourir et de renaître. Il s’y exerce dans une traque frontale et sans concession, accidentant les scènes traversées, animal, il fouille avec insolence le quotidien pour en dévoiler son irréversibilité, en pointer les rouages et les règles.

 

Mickaël Soyez

 

 

 

 

SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Rémi GROUSSIN

 

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Rémi GROUSSINRémi Groussin semble à l’évidence destiné au métier de chorégraphe, mais le regard acide et fulgurant qu’il jette sur le monde ne peut se limiter à un format d ‘expression circonscrit. Sa pratique plastique tient son étendue à l’état de fuite et vise avec nonchalance le média comme on tient un flingue en plastique. Sous le dôme instable du performatif, le travail se déplace plus vite que son ombre et laisse sur son passage le signe d’une déviance. Vidéos, sculptures, performances se poursuivent pour figurer la vanité de nos pratiques sociales.

 

Lucille Uhlrich (2011)

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SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Lionel SABATTÉ

 

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Lionel SABATTÉ

Du trash de sa meute de loups en moutons de poussière, au raffinement du dessin et des coloris proche du maniérisme de ses peintures animalières, Lionel Sabatté est capable du grand écart, sans pour autant dévier de sa ligne. Se faisant chasseur-cueilleur de traces afin de réunir le matériau de son oeuvre, il s’intéresse au vivant et à sa régénération perpétuelle.

Catherine Rigollet (Avril 2012)

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SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Ingrid OBLED

 

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Ingrid OBLEDEn 2006, je suis lauréate du Concours International de Composition Electroacoustique Musicà Viva à Lisbonne et ma pièce “Si je regarde…” est éditée sur le label Miso Record en 2007. Je pratique la composition autant que l’improvisation avec la matière considérant les sons sans hiérarchie de provenance : murmure, silence, mise en lumière de l’infime et de l’imperceptible…

 

Ingrid Obled

 

 

 

 

 

SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Abdelkader BENCHAMMA

 

~ SPECTACULAIRE ALÉATOIRE ~ Abdelkader BENCHAMMALes notions d’îlots et d’archipel, de figuration et d’abstraction, de tas et de surface,de solide et de gazeux, du vu et de caché, participent à l’inventaire des ingrédient avec lesquels Benchamma a choisi de composer. Exécuté au feutre et à l’encre noire, technique exclusive chez l’artiste, il pourrait passer aisément pour emblématique de sa démarche, si ce n’était qu’au fil du temps, le travail a débordé le cadre restreint de la feuille de papier pour conquérir l’espace autour d’elle.

Philippe Piguet

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